Communiqué de presse sur le mouvement lycéen
Mouvement des lycéens : l’expression d’une inquiétude légitime à laquelle le Gouvernement doit répondre !
Non, les lycéens ne manifestent pas par imitation des gilets jaunes. Même si ces manifestations sont l’occasion de violences par des casseurs que nous condamnons sans équivoque, les centaines de blocages de lycées survenus depuis plusieurs jours sont la manifestation d’une réelle inquiétude des lycéens, aussi partagée par leurs familles et les enseignants, face aux différentes réformes de l’Education lancées sans concertation par le Gouvernement.
Le Parti Socialiste partage ces inquiétudes légitimes !
Alors même que le projet de Loi « Pour une école de la confiance » est présenté en Conseil des ministres, Monsieur Blanquer, Ministre de l’éducation, ne montre que méfiance et mépris face à cette expression d’inquiétude des lycéens.
Comment faire confiance au Gouvernement lorsqu’il remplace des filières S, L et ES par 12 spécialités qui ne pourront pas être présentes dans tous les lycées, conduisant à une réduction des effectifs d’enseignants, brouillant les démarches d’orientation et aggravant les inégalités entre les lycées et entre les territoires ?
Comment faire confiance au Gouvernement lors de ses annonces des suppressions de postes qui est source d’inquiétudes dans des classes déjà surchargées, source de détérioration des contions d’enseignement pour les élèves et les enseignants ?
Comment faire confiance au Gouvernement alors que la mise en œuvre de Parcoursup, algorithme instaurant une forme de sélection à l’entrée de l’université pour masquer le manque de places, a entraîné des dizaines de milliers de bacheliers sans affectation à la rentrée 2018 (9 000 sans aucune affectation et 40 000 toujours en liste d’attente en septembre) ?
Comment faire confiance au Gouvernement lorsque Monsieur Blanquer créer un lycée professionnel « moins-disant » en baissant les heures d’enseignement alors même qu’il est urgent de donner de réelles perspectives aux 180 000 bacheliers professionnels diplômés chaque année ?
Comment faire confiance au Gouvernement lorsque les droits d’inscription à l’université augmentent et mettent en difficultés les étudiants les plus démunis ?
Comment faire confiance au Gouvernement quand une des réformes consiste à supprimer l’indépendance des instances comme le conseil supérieur des programmes ou le CNESCO, qui a pour objet d’évaluer les politiques publiques mises en place dans le domaine de l’éducation ?
Le Parti socialiste de Haute-Garonne appelle le gouvernement à écouter et à prendre en compte dès à présent les revendications des lycéens !
La fédération du Parti socialiste de la Haute-Garonne