Carnet noir
Chers camarades, chers amis,
J’ai l’immense tristesse et douleur de te faire part du décès de notre ami et camarade Samuel Dumas.
Samuel Dumas n’est plus.
Samuel Dumas n’est plus.
« Bon, c’est comme ça et pas autrement ! » Voilà sans doute la manière dont Samuel Dumas aurait pu nous apprendre son décès. Samuel est direct et n’aime pas les faux-semblants. Il aime le concret et la vérité et déteste tout ce qui s’éloigne de la réalité. C’est pour ça qu’il a un jugement sévère, libre et arrêté.
Prudent, car préférant les réalisations aux incantations, il s’engage pour que la vie du plus grand nombre soit moins difficile. Ses causes sont évidentes : le pouvoir d’achat, l’emploi, l’éducation, la santé, la protection sociale et la défense des salariés. Cette liste n’est pas incompatible avec un sens aiguë de la réalité des entreprises dans lesquelles il travaille. Lorsqu’il parle avec son patron, il n’élude jamais les problèmes et parle en toute franchise des besoins humains autant que des perspectives commerciales. Il est franc en toute chose et dans ses engagements, il n’oublie pas de rappeler son expérience du lycée autogéré de Paris dans lequel il a suivi sa formation secondaire à partir de son ouverture en 1982, sa présence au sein du Centre universitaire de Vincennes où ses parents étaient salariés ou encore sa participation à Coordination nationale des étudiants contre le projet de loi Devaquet en 1986.
C’est dans la poursuite de ces engagements à gauche que Samuel intègre les rangs du Parti socialiste où il retrouve des figures du mouvement anti-Devaquet dont ses amis David Assouline et Joël Carreiras. Il devient secrétaire de la section de Nailloux où ses talents d’animateur sont appréciés. Il est à l’écoute des adhérents, des élus locaux et devient un proche de Georges Méric dont il est un des plus fidèles. Comme dans tous les autres domaines de sa vie, il conserve une liberté en politique qui l’autorise à tous les jugements. Son point de vue est apprécié car il est pris en totale autonomie et en relation avec sa perception personnelle de l’actualité. En même temps, Samuel est un autodidacte qui se fie à un bon sens qui lui donne beaucoup d’aplomb et d’autorité. Sa force est de penser par lui-même.
Dans sa vie professionnelle, Samuel exploite un don personnel qu’il maîtrise à la perfection. Cette prédisposition tient à sa capacité à nouer une relation, à son sens du contact et à une mise en confiance de son interlocuteur qui lui permet de recueillir toute sorte de confidences. Bien exploitée, cette pépite lui donne des capacités commerciales prodigieuses. C’est ce qui est apprécié dans les diverses entreprises au sein desquelles il a travaillé depuis la mode des pin’s où il s’est fait la main à Paris jusqu’à Publifix Industries où il était un collaborateur hors pair.
Le Parti Socialiste exprime son immense tristesse. Je tiens, en notre nom collectif et en mon nom personnel, à présenter nos plus sincères condoléances à sa famille. Nous pensons très fort à Cathy, à Luc et à Tom, à sa mère, à ses frères, à sa famille et à ses amis et voisins de Montgeard, de Nailloux et de Haute-Garonne.
Nous pleurons l’ami inestimable et le camarade irremplaçable.
En ces tristes circonstances, reçois mes amitiés socialistes.
Sébastien VINCINI
Premier Secrétaire fédéral