Mobilisons-nous le 25 novembre !
Les chiffres fournis par l’INSEE et la Commission européenne sont alarmants.
Plus de 100 000 viols sont enregistrés chaque année dans l’Union européenne.
En France, les données de l’Observatoire National des Violences faites aux femmes révèlent qu’au moins 10 femmes subissent un viol ou une tentative chaque heure !
Ces statistiques, implacables, nous rappellent l’urgence absolue de protéger toutes les femmes victimes et de faire face avec rigueur à leurs agresseurs.
Ces chiffres ne sont pas seulement des statistiques. Ce sont des vies brisées, des traumatismes profonds et une réalité que nous ne pouvons pas ignorer.
Le 8 mars 2022, à l’occasion de la Journée Internationale du droit des femmes, la Commission européenne a présenté un texte ambitieux visant à définir à l’échelle de l’UE certaines formes graves de violences, dont le viol, avec le soutien du Parlement européen.
Une avancée significative pour les droits des femmes à travers notre continent.
Cependant, il est regrettable de constater que la France, aux côtés des pays peu réputés pour leur protection des femmes comme la Pologne ou la Hongrie, cherche à exclure le viol de cette première loi européenne de lutte contre les violences faites aux femmes.
Cette position, si elle persiste, créerait une lacune inacceptable.
Une absence de définition commune, de sanction commune, de protection commune.
Nous ne pouvons tolérer cela. Aujourd’hui nous demandons une réévaluation de la position française lors les trilogues sur la directive. Il est impératif de garantir une protection effective des femmes victimes de violences dans toute l’Union européenne.
Alors que l’égalité femmes-hommes et la lutte contre les violences faites aux femmes devaient être « grande cause du quinquennat » 844 femmes ont perdu la vie sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint depuis 2017 ! Le 17/11/2023 c’était le 121Eféminicide depuis le début de l’année 2023.
Les moyens nécessaires à la formation des professionnel-les et à la prise en charge des victimes restent très largement insuffisants. Les évolutions juridiques indispensables à la protection des femmes ne sont pas au rendez-vous. Les mécanismes sociaux et économiques qui permettent la reproduction des inégalités entre les femmes et les hommes perdurent.
Résultats : La France enregistre chaque année, 213 000 cas de violences au sein du couple et 94 000 viols ou tentatives de viols. Une femme sur 2 a déjà fait l’objet de harcèlement sexuel au travail. Depuis, le début de l’année en France, 97 femmes ont été tués par leur conjoint.
En vue de la journée du 25 Novembre, à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes et pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, nous proposons :
- DES MOYENS A LA HAUTEUR : 2.6 milliards € pour protéger les femmes victimes de violences
- UN CONJOINT VIOLENT EST UN PARENT VIOLENT : suspension automatique de l’exercice de l’autorité parentale
- MIEUX PROTEGER LES VICTIMES : développer les dispositifs d’alerte, faciliter le dépôt de plainte et la mise à l’abri
- MIEUX PRENDRE EN CHARGE LES VICTIMES : former l’ensemble des professionnel-le-s concerné-é-s (forces de police et de gendarmerie, magistrat-e-s, enseignant-e-s, professions médicales, personnels éducatifs)
- TELEPHONE GRAVE DANGER : un téléphone pour chaque femme en danger
- SAUVER LA COMMISSION INCESTE : la CIVISE, commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants ne doit pas disparaitre
- NON AUX TORTURES ET TRAITEMENTS DEGRADANT DANS L’INDUSTRIE DU PORNO : prise en charge des victimes du système porno criminel
- C’EST AU CONJOINT VIOLENT DE QUITTER LE DOMICILE ! Pour l’éviction effective du conjoint violent
- POUR UNE JUSTICE PLUS EFFICACE : Les violences au sein de la famille nécessitent la création d’une juridiction spécialisée.