Pour le Président des riches, les pauvres coûtent trop cher
Dans son discours à la Mutualité (et sa « préparation »), Emmanuel Macron continue à dévoiler sa vision de la société : en parlant de « pauvres » pour les personnes qui touchent les minima sociaux, il montre que son critère pour caractériser les gens, c’est leur richesse, c’est l’argent. Alors que les minima sociaux recouvrent des situations bien différentes : chômeurs de longue durée, personnes en situation de handicap, personnes âgées ayant eu peu de revenus pendant leur vie.
Macron parle de responsabiliser les gens pour qu’ils sortent de la pauvreté. On retrouve le classique discours libéral anglo-saxon : si les pauvres sont pauvres, c’est de leur faute. Ils doivent se bouger pour sortir eux-mêmes de leur pauvreté. Nous, nous considérons que les minima sociaux sont un filet de sauvegarde contre les aléas et accidents de la vie, mis en place par une société solidaire face à un monde parfois sauvage. Bien sûr, ce filet de sauvegarde peut être amélioré : c’est d’ailleurs le sens de l’expérimentation du « Revenu de Base » que veulent mener 13 départements, et à laquelle le gouvernement ne semble pas favorable.
Macron parle de liberté et de responsabilité individuelle, nous parlons de solidarité et d’égalité : nous sommes à gauche, il est à droite !