Rentrée scolaire : Une ministre démissionnaire et une école sans cap
En ce jour de rentrée, nous souhaitons une belle année scolaire à l’ensemble de la communauté éducative – aux élèves, parents d’élèves, enseignants et professeurs, CPE, Atsem, Rased, AESH…
Après le défilé des ministres de l’Éducation nationale depuis 2017 – pas moins de 5 en 7 ans ! – l’école de la République se retrouve à présent avec une ministre « démissionnaire », ce qui ne semble pas trop inquiéter le président de la République. Et pour cause !
Lors de sa conférence de rentrée, l’hôte de la rue de Grenelle a confirmé la politique de ses prédécesseurs avec la mise en place de mesures contestées comme les groupes de niveau ou l’évolution du brevet des collèges. Elle n’a en revanche annoncé aucune des mesures pourtant nécessaires au redressement de l’école publique qui ont été portées par le Nouveau Front populaire, que ce soit en matière de recrutement des personnels, de remplacements, de formation, de revalorisation des rémunérations et de carrières, de conditions de travail, d’effectifs ou d’inclusion scolaire en assurant par exemple la titularisation des AESH.
La ministre démissionnaire a annoncé ne pas disposer de la totalité de son budget pour l’année scolaire. L’éducation nationale est placée sous le signe de l’austérité budgétaire et doit contribuer à combler le déficit des comptes publics que le gouvernement a laissé filer. En tout, ce sont près de 700 millions d’euros qui manquent au budget de l’éducation nationale, ce qui impactera le fonctionnement de nos écoles.
Pour les socialistes, l’école est le lieu de la transmission et de l’acquisition des connaissances et des méthodes de travail, un temps qui doit permettre l’émancipation individuelle et la réussite de tous les élèves. Mais c’est aussi celui de l’éducation à la citoyenneté, au vivre-ensemble et à la laïcité. Cela nécessite des moyens à la hauteur des besoins.
En ce jour de rentrée, nous réaffirmons que l’école n’est pas une dépense mais un investissement d’avenir, une marque de notre confiance dans la jeunesse et qu’elle ne saurait faire l’objet de coupes budgétaires. Comme le disait Victor Hugo : « Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne ».
Notre école de la République mérite mieux que la gestion « des affaires courantes » et qu’une politique injonctive totalement coupée des réalités vécues au quotidien dans les établissements scolaires, sourde aux attentes et aux préoccupations des personnels et de leurs représentants.
Elle mérite à contrario les moyens nécessaires et les conditions de la réussite de tous les élèves.