Six cent vingt-neuf passagers bloqués au large de Malte
Alors que le Haut-commissariat pour les réfugiés des Nations-Unies parle d’un impératif humanitaire urgent, les ports italiens et maltais se barricadent.
Pendant ce temps-là, la France se tait et c’est un chef de gouvernement socialiste qui apparaît comme le dernier espoir pour les migrants. En se proposant d’accueillir le navire de sauvetage affrété par l’ONG française SOS-Méditerranée, l’Espagnol Pedro Sanchez sauve l’honneur.
Les migrations ne vont pas cesser. Elles concernent principalement le Sud. Elles atteignent dans une moindre mesure les pays d’Europe. L’explosion des conflits, la montée des inégalités et le changement climatique augmentent le phénomène. On doit agir sur les causes et accueillir les victimes de ces dérèglements.
La question qui nous est posée est simple : l’Union européenne peut-elle accueillir sa part de la misère du monde ? Une position commune en faveur d’un nouveau règlement de Dublin doit en finir avec l’idée que le premier pays d’arrivée du migrant devient responsable ad vitam aeternam de la demande d’asile. On ne peut laisser la Grèce, Malte, l’Italie et l’Espagne gérer seuls le problème.
Les élections du 26 mai 2019 sont une occasion pour défendre une Europe démocratique et ouverte sur le monde. Le moment est venu pour l’Europe de tracer ses propres lignes rouges, de défendre une politique qui soit aussi une affirmation de ses valeurs démocratiques. Les élections au Parlement européen de l’année prochaine doivent être l’occasion de rejeter la haine et de renouer avec l’espoir qui porte la civilisation.
Hugues Bernard, Secrétaire Fédéral à l’Europe.