Toulouse, Culture un beau gâchis
Projets abandonnés ou réduits, subventions en chute libre, ventes au plus offrant, absence de dialogue – voire mépris – pour les acteurs culturels… La culture broie du noir à Toulouse, même si son maire clame à coup de discours grandiloquents qu’elle est une priorité. Des discours qui tiennent de l’incantation.
François Delarozière et la Halle qui abritera ses célèbres machines savantes à Montaudran ont eu de la chance. Jean-Luc Moudenc n’a pas pu arrêter le projet lancé par l’équipe de Pierre Cohen. Il était déjà trop avancé. Malheureusement, la Cité de la danse sur le site de la Grave et la Maison de l’image au Mirail ne connaîtront pas la même issue. Les projets ont été abandonnés. Un abandon qui coûte cher aux contribuables : 3 millions d’euros ont été payés pour dédommager les entrepreneurs déjà engagés dans la Maison de l’image.
Côté manifestations culturelles, c’est le marasme. Le Printemps de septembre ne se tient plus qu’une année sur deux, Rio Loco a perdu une soirée, mais a augmenté ses tarifs. Nombre de festivals peinent à boucler leur programmation, faute d’argent. Il faut dire que les subventions aux associations auront baissé de 25% d’ici 2020. Une baisse qui a des conséquences dramatiques sur l’emploi de techniciens et d’artistes, sur le volume des actions culturelles et donc sur l’accès du public le plus large à la culture.
Autre marque de l’abandon de la culture à Toulouse : l’espace culturel de la rue Croix Baragnon, lieu mythique fréquenté par les Toulousains depuis plus de 50 ans, va être vendu au plus offrant, sans projet de substitution.
La culture partout, pour tous, par tous, n’est pas la tasse de thé du maire de Toulouse. Reste le patrimoine, son soi-disant fer de lance. Pourtant, la rénovation du musée des Augustins, qui avait été étudiée, est passée aux oubliettes. Et il n’y aura pas non plus de fouilles archéologiques à Saint-Sernin avant les travaux de rénovation. Enterrer le patrimoine pour mieux le valoriser, il fallait y penser !
Faire payer plus pour offrir moins, tel est le crédo du maire de Toulouse, pour la culture comme pour le reste. Pourtant, notre ville regorge de talents et d’acteurs culturels que beaucoup nous envient. Quel gâchis.
Groupe Socialiste
de la Mairie de Toulouse