Visite d’Edouard Philippe à Toulouse : de la com et… de la com
Nouvelle opération communication pour le Premier Ministre Edouard Philippe, qui pendant 3 jours, va installer les services de Matignon à Toulouse, et répondre ainsi à l’invitation du maire de droite (et électoralement Macron-compatible) Jean-Luc Moudenc.
3 jours de rencontres, de visites, où vont s’enchainer les habituels éléments de langage bien construits et une campagne de communication bien huilée, à l’image de ses précédents déplacements.
3 jours pendant lesquels le Premier Ministre va parler de proximité, de contractualisation entre collectivités territoriales et l’Etat, de l’utilité des services publics, du développement équilibré des territoires, peut-être ira-t-il jusqu’à parler de l’indispensable nécessité des mesures sociales !
Un an après sa nomination, le constat est pourtant à la fois bien réel et inquiétant. Face à la baisse des dotations aux collectivités, aux suppressions de postes dans la fonction publique (écoles, hôpitaux,…), à la fin des contrats aidés, au cadeau empoisonné de la suppression de la taxe d’habitation, et aux économies promises par le gouvernement sur le dos des collectivités qui ne font qu’acter une forme de retour à la tutelle au détriment des habitants, le Parti Socialiste de la Haute-Garonne s’inquiète quant à l’avenir des collectivités et des services publics de proximité.
Le maintien de territoires forts est la condition indispensable au développement des services publics essentiels à notre modèle social, et est la garantie que chaque bassin de vie soit doté de moyens permettant son développement pour ses habitants. Chaque bassin de vie doit pouvoir maîtriser sa destinée. La Fédération du Parti Socialiste, ses militants, ses élus et ses sympathisants sont totalement opposés à la politique menée par le gouvernement et le président de la République. Le Parti Socialiste de la Haute-Garonne aurait préféré que ces trois jours soient marqués par des mesures fortes, concrètes, et avant tout humanistes, qui s’inscrivent dans cet idéal républicain d’émancipation et d’accomplissement de chacun. Or, avec les opérations communications du gouvernement, «qui se nourrit d’attente risque de mourir de faim».