Les collectivités locales durement ponctionnées : Thierry Suaud et François Briançon dénoncent un choix dangereux et injuste
Le gouvernement Barnier annonce une nouvelle coupe budgétaire de 5 milliards d’euros dans les ressources des collectivités locales, une décision incompréhensible et inacceptable. Ces dernières, qui représentent près de 70 % de l’investissement public en France, sont encore une fois visées par des mesures d’austérité qui menacent la vitalité des territoires et les services essentiels aux citoyens.
Pourtant, contrairement à l’État, les collectivités locales gèrent leurs finances avec rigueur : leurs budgets sont obligatoirement votés à l’équilibre et leur dette ne représente que 9 % du PIB, face à une dette publique nationale qui s’élève à 110 %. Elles ne représentent que 3,5 % du déficit public. Cette décision brutale de leur ponctionner 5 milliards d’euros est à la fois injuste et dangereuse :
- Injuste, car elle pénalise les collectivités locales qui maintiennent jusqu’ici un service public de qualité, d’autant plus essentiel que nos concitoyens subissent déjà durement les effets de la crise.
- Dangereuse, car elle menace la capacité d’investissement à un moment crucial où la France doit relever bien des défis, dont celui de la transition écologique. Une nouvelle baisse compromettrait les projets en faveur du climat, de la solidarité et du développement économique local.
Le choix du gouvernement de cibler les grandes collectivités est également un non-sens en matière de solidarité territoriale. Ces mesures risquent d’aggraver les inégalités et d’accentuer la précarité dans tous les territoires, tout en affaiblissant les politiques sociales et les services publics de proximité.
L’avenir de nos collectivités ne peut pas être sacrifié pour corriger les erreurs de sept années de mauvaise gestion des finances publiques.
Par ailleurs, la méthode utilisée est inacceptable et révèle un profond mépris pour le rôle fondamental des collectivités dans la cohésion sociale et l’aménagement du territoire. Nous demandons au gouvernement l’abandon immédiat de ces mesures et l’ouverture d’un dialogue réel et sincère. Nous appelons le Premier ministre et son gouvernement à faire preuve de responsabilité en préservant l’autonomie financière et les capacités d’action des collectivités locales.
François Briançon
Premier secrétaire fédéral du Parti Socialiste de Haute-Garonne
Thierry Suaud
Président de l’UDESR (Union Départementale des Élus Socialistes et Républicains)